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Lettre de Maria Eugena Cid Rodriguez aux membres de l'EFPP
Madrid, février 2022
Chers délégués, chers psychothérapeutes psychanalystes membres de la communauté EFPP,
Au XXIe siècle, l’horreur de la guerre est revenue sur le sol européen après l’échec du dialogue diplomatique et de la dissuasion. Une tragédie injustifiée et injustifiable, qui menace l’ordre mondial, avec des conséquences imprévisibles et guerrières pour les pays baltes et tous les Européens. Une invasion qui n’apporte que dévastation et souffrance à la population civile, provoquant un nouvel exode humain tragique.
L’EFPP condamne fermement cette guerre. Se déclare contre la guerre comme moyen de résoudre les conflits et les différends. L’EFPP se prononce en faveur des principes européens pacifiques et démocratiques et du droit international qui garantissent l’intégrité, la souveraineté, la liberté et l’égalité de tous les peuples.
Les principes institutionnels et éthiques de l’EFPP en font un espace propice au dialogue, au respect des différences et prôneront toujours la recherche de solutions pacifiques à tous les conflits. L’EFPP dans des moments aussi dramatiques s’offre à nouveau comme un espace ouvert pour partager, penser et comprendre cette expérience de la violence et de la folie.
Au nom du conseil d’administration de l’EFPP et de moi-même, j’exprime notre plein et chaleureux soutien, notre profonde solidarité avec la souffrance de nos collègues ukrainiens et russes et de leurs familles, et de tous ceux qui sont menacés dans les pays voisins. Nous espérons un retour rapide à la raison et à la paix.
Nos cœurs sont avec vous tous.
María Eugenia Cid Rodríguez, Présidente EFPP
Au nom du conseil d’administration de l’EFPP
Le Gerpen, une histoire au présent
Le 6 décembre 2021
Le GERPEN est né d’un manque, d’un vide, qui, dans les années 80, laissait la psychanalyse d’enfant orpheline parmi des associations réservant cette pratique aux seuls adultes et considérant qu’elle ne pouvait prétendre qu’au « cuivre » de la psychothérapie. Le transfert, voire l’inconscient, ne faisait pas figure d’évidence malgré les expériences multiples justifiant du contraire. C’est à l’initiative de James Gammill (cf l’histoire plus détaillée sur le site) que Donald Meltzer et Martha Harris, invités à Paris, ont ouvert par leur pensée originale, leur pratique engagée, une dimension nouvelle, un champ, où la théorisation nourrie par la clinique devenait lumineuse et créatrice. Cette voie nouvelle maintenue depuis quarante ans grâce à des analystes de renom, parfois très éloignés de l’hexagone, mais aussi l’apport de l’observation des bébés facilitant l’accès aux zones les plus profondes de la psyché, ont permis de définir un certain esprit, une façon de penser évolutive, nourrie en dedans par la clinique et en dehors par d’autres regards, anthropologiques, philosophiques, neurobiologiques.
Cette forme de connaissance acquise à l’épreuve du neuf, de l’inattendu, n’est pas sans rappeler le processus même de la cure.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les répétitions, dit-on, font partie de l’histoire. Mais si, à l’heure actuelle, la psychanalyse d’enfant se trouve à nouveau en danger, la cause ne se limite pas à un défaut de reconnaissance, mais bien davantage à une attaque frontale, en partie orchestrée par l’État, qui la considère comme obsolète en regard des thérapies brèves quelle que soit leur nature… Il ne s’agit plus d’un débat scientifique mais d’une posture idéologique, fruit d’une dérive sociétale complexe, condamnant l’inconscient, l’invisible, le non maîtrisable au bénéfice d’un consumérisme exacerbé. Nous savons pourtant que les professionnels et les familles souffrent de cette réduction du champ de la pensée et que le travail psychanalytique avec l’enfant, quand il peut s’exercer dans un cadre adapté, en alliance avec les parents, permet des améliorations remarquables, y compris dans les pathologies les plus sévères. La pandémie n’a fait que renforcer ce qui préexistait avant elle. Dans ce contexte, le GERPEN tient à maintenir la voie de son origine faite d’ouverture, de rencontres et de recherche afin de rester dans le champ d’une clinique créative et rigoureuse.
La commémoration en l’honneur de Donald Meltzer et de Martha Harris, qui fera l’objet de notre week end de novembre 2022, sera pour nous l’occasion de réaffirmer la valeur d’un modèle, pour la qualité humaine et la qualité d’écoute de la posture d’analyste qu’il met en valeur, et, bien sûr, pour la richesse de son apport théorique.
En mars 2022 nous aurons le plaisir de retrouver le philosophe François Jullien, autour des concepts de « vraie vie » et de « dé-coïncidence » à mettre en résonance avec la pratique psychanalytique.
En juin 2022, Joshua Durban, dans la droite ligne de cet esprit que nous souhaitons maintenir et partager, évoquera avec nous les confusions corps-genre et leur impact sur la sexualité chez les enfants autistes.
Nous proposerons aussi dans le cours de l’année un après-midi théorico-clinique en visio consacré au transfert.
Nous espérons avoir le plaisir de vous retrouver lors de ces différents rendez-vous afin que nous puissions, au sein de débats et d’échanges, redonner au travail psychanalytique avec l’enfant la place qui, dans le champ de la santé mentale, devrait être la sienne.
Jean-Claude Guillaume
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